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Jim Gérald "Dans un monde où l'art essaye d'atteindre la perfection, où l'art s'engage sur le terrain de l'image esthétisante voire décorative, Jim Gérald rétablit l'équilibre en réalisant des oeuvres non finies, mal léchées et surtout sans aucun sens" Jim Gérald est né en Normandie et a vécu toute son adolescence en banlieue parisienne. Durant cette période, il découvre et s'initie au monde pictural à travers les tags, puis les graffitis. C'est à son arrivée à Nice que son esprit créatif et sa personnalité d'artiste se développe vraiment, avec la rencontre du collectif Zou Mai, installé dans un atelier à saint Roch (quartier Est de Nice). Il devient alors membre actif de ce collectif et participe à la création et à la dynamique des premiers carnavals indépendants (1994-1995-1996). Son déménagement à Marseille lui permet de faire d'autres rencontres avec d'autres artistes réunis dans des lieux expérimentaux, mêlant plusieurs disciplines (Association Arts abracadabra, groupe artistique Stratoxxy...). Il réalise des expositions collectives et individuelles et se perfectionne en suivant des formations de peinture décorative et de dessin. En 2000, il décide de rentrer à Nice, là où il s'y sent mieux pour créer. Il obtient alors un atelier au sein du Collectif des Diables bleus, friche artistique et culturelle sur Nice ouverte depuis 1999 dans des ex-casernes militaires dans le quartier Nice Est. Cultivant avant tout l'humour et la dérision, il aime récupérer les images et les objets du quotidien pour les transformer, les assembler en des tableaux ou des montages originaux. Il porte un regard ironique parfois acerbe sur notre société et en dénonce les travers par ses détournements plastiques sarcastiques. Il sait aussi transcender ce qui lui paraît beau ou magique, souvent en connexion directe avec les vibrations réminiscentes de l'enfance. Ainsi, outre les références régionales, des thèmes récurrents chers à son coeur, dominent ses oeuvres, tels que la vierge, les super-héros, l'exaltation de la vache, du cochon, etc. Tous sont pour lui autant de symboles traduisant sa vision de la vie et du monde. Un de ses plaisirs est de chercher, débusquer ou dégager de sa gangue la matière nécessaire à ses réalisations. Il lui arrive de stocker des choses dont la vocation n'est pas encore déterminée. Mais tôt ou tard, elles se trouveront refondues au gré de son imagination, comme s'il en connaissait la destination, telle une évidence cachée dans son inconscient. Il est un artiste multiple pratiquant la polyvalence par l'utilisation de divers matériaux (peinture à l'huile, acrylique, pastel, encre, fusain, crayon, feutre...), sur toutes sortes de supports; certains classiques, d'autres moins (papier peint, tissus d'ameublement, polystyrène, caisses ou boîtes d'emballage, sommier,...). Et ce, en expliquant les techniques qu'il connaît, motivé par la soif d'en apprendre toujours de nouvelles. Bricoleur astucieux fourmillant d'idées farfelues, saugrenues, déroutantes, poétiques, il se laisse porter par ses envies et ne s'encombre pas de complexes inutiles. De plus, il apprécie les occasions lui permettant de se réaliser pleinement, telles que la mise en place de lieux d'exposition (aménagement d'une cave pour y exposer, mise en place d'une exposition dans une boucherie,...), où il exerce ses dons pour créer des ambiances en adéquation avec son monde intérieur, ou des thèmes précis et en s'adaptant aux contingences imposées par le lieu. Son goût pour le travail spontané et l'énergie qui en découle, l'amène à participer à des peintures ou des sculptures en direct devant le public et à des manifestations sauvages comme les fêtes traditionnelles niçoises réinventées par le collectif Zou Mai. Tout cela converge vers un but bien précis : diffuser le plus largement possible ce qu'il définit comme "Art populaire".
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